mercredi 13 juin 2012

Laurence Ferrari a cité un extrait du "Rivage des Syrtes" de Julien Gracq:

Jeudi soir, Laurence Ferrari a fait devant 7,6 millions de téléspectateurs ses adieux au journal de 20 heures sur TF1. LCI était présent dans les coulisses du dernier JT de la journaliste. Hier soir, 7,6 millions de téléspectateurs étaient devant leur petit écran pour assister, vers 20h30, aux adieux de Laurence Ferrari au journal télévisé. Après quatre années passées aux commandes du 20 heures de la première chaîne d'Europe, la journaliste a décidé de rejoindre le groupe Canal +, et plus particulièrement Direct 8, où elle animera un talk-show. Les caméras de LCI étaient présentes dans les coulisses de ce dernier JT. A sa sortie du plateau du journal, Laurence Ferrari a été accueillie par Nonce Paolini, PDG de TF1, et Catherine Nayl, la directrice de l'information, ainsi que par ses collègues de la rédaction de la chaîne. En présence de son mari, le violoniste Renaud Capuçon, et les équipes du journal, Laurence Ferrari a cité un extrait du "Rivage des Syrtes" de Julien Gracq: "Le rassurant de l'équilibre, c'est que rien ne bouge. Le vrai de l'équilibre, c'est qu'il suffit d'un souffle pour tout faire bouger". Assurant que les dépêches et l'envoyé spécial au bout du monde vont lui manquer, la journaliste précise: "Mais honnêtement, ce que je vais faire va être tout aussi incroyable". Lire la suite: http://www.buzzmedias.net/2012/06/01/23650_laurence-ferrari-les-coulisses-de-son-dernier-jt-sur-tf1-video/#ixzz1xfirMSg0

mardi 4 janvier 2011

Région Pays de la Loire : La commune de Saint-Florent-Le-Vieil a accepté le legs de la maison de l’écrivain Julien Gracq en mars 2009 et décidé d’en faire, conformément aux souhaits de l’auteur, une Maison des écrivains.

La commune de Saint-Florent-Le-Vieil a accepté le legs de la maison de l’écrivain Julien Gracq en mars 2009 et décidé d’en faire, conformément aux souhaits de l’auteur, une Maison des écrivains.
Mot(s) clef(s) : livre, gracq, saint florent le vieil
Julien Gracq tient une place majeure dans le patrimoine littéraire de langue française et représente l’une des figures les plus emblématiques des Pays de la Loire, son œuvre rayonnant bien au-delà des frontières régionales. Il laisse, plus que tout autre écrivain, un héritage d’affection et d’admiration très fort. La maison d’enfance à Saint-Florent, où il est revenu vivre définitivement avec sa sœur Suzanne à partir de 1992 jusqu’à sa mort en 2007, est le lieu où il a reçu de nombreux admirateurs qui décrivent leurs rencontres comme des moments forts d’échanges littéraires et amicaux.

La maison et Saint-Florent-le-Vieil sont entrés en littérature, non seulement dans l’œuvre de Gracq, mais également dans le paysage culturel français grâce aux visites ces dernières années d’écrivains, de chercheurs et d’amis. Quant au territoire avec ses villes, ses campagnes, son fleuve et ses affluents, sa géographie et son histoire, il est devenu un personnage à part entière présent dans l'œuvre de Gracq.

C’est pourquoi, en hommage tant à l’oeuvre qu’à la personnalité de Julien Gracq, la Région des Pays de la Loire s’engage aux côtés de la Commune de Saint-Florent-le-Vieil pour porter le projet ambitieux d’une Maison Julien Gracq destinée à accueillir notamment écrivains et artistes en résidence.

La Maison recevra en priorité des auteurs et la littérature sera le cœur de son activité, sans négliger toutefois l’ouverture sur la création selon les différentes formes d’écritures contemporaines dans une approche interdisciplinaire. Plus largement, la Maison Julien Gracq contribuera à la diffusion des savoirs et des œuvres auprès de différents publics.

La commune a retenu le cabinet Mester de Paradj comme maître d’œuvre pour réaliser une mission de restauration et de réutilisation de la Maison de Julien Gracq en vue des travaux dont le coût total est estimé à 1,7 M€, et le démarrage prévu en décembre 2010. Par ailleurs, l’Institut d’ Etudes Avancées de Nantes et la Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs de Saint Nazaire sont partenaires à part entière de la définition de ce projet.

mardi 12 octobre 2010

Le Figaro ; Julien Gracq lègue ses manuscrits à la BNF

Julien Gracq lègue
ses manuscrits à la BNF

Astrid de Vergnette-Larminat
02/04/2008 | Mise à jour : 10:55

Parmi les textes et carnets autographes de l'écrivain, de nombreux inédits.

Suite à l'ouverture du testament de Julien Gracq, la Bibliothèque nationale de France a annoncé hier, par la voix de son président Bruno Racine, que l'écrivain lui avait légué la quasi-totalité de ses manuscrits. En réalité, ça n'était pas une surprise puisque c'est la BNF elle-même qui avait contacté Julien Gracq en ce sens, il y a quelques années. L'auteur du Rivage des Syrtes, en accord avec ses proches notamment Bernhild Boié, l'éditrice de ses œuvres complètes dans la Pléiade et son exécuteur testamentaire avait alors répondu favorablement à cette proposition.
Ce legs exceptionnel comprend des manuscrits autographes d'une vingtaine de ses œuvres. Il s'agit soit de dossiers de travail complets qui rendent compte de toutes les étapes de l'élaboration d'un ouvrage, soit de textes définitifs écrits de la main même de l'auteur.
Mais ce fonds comprend aussi des manuscrits inédits, explique Marie-Odile Germain, conservateur en chef du département des manuscrits. «Il y a une ou deux œuvres dont on n'avait jamais entendu parler», affirme-t-elle.

Des fragments «réservés de publication»

Il y a aussi les trente-cinq carnets de pensées que Gracq consignait au jour le jour. Il en avait publié un certain nombre. Mais une quantité de ces fragments sont inédits. Selon la volonté de l'auteur, ils ne pourront pas être divulgués pendant vingt ans. «On a du mal à imaginer que ce soit des textes autobiographiques, remarque Marie-Odile Germain, mais il pourrait s'agir de notes plus personnelles que ce qu'il avait l'habitude de publier.» S'agissant de ces fragments «réservés de publication», il est peu vraisemblable qu'ils seront consultables à la BNF. C'est à Bernhild Boié, chargée d'exercer le droit moral et le droit de divulgation sur les œuvres de Julien Gracq, que revient toute décision à ce sujet.
Pour le reste des manuscrits, ils seront déposés à la BNF sans doute avant l'été. Les chercheurs pourront vraisemblablement les consulter à partir de l'automne. «Afin que le public puisse voir l'écriture de Gracq, quelques pièces seront montrées dans l'une de nos expositions temporaires», assure Marie-Odile Germain. Il faudra attendre, en revanche, que les originaux soient numérisés pour pouvoir les consulter en accès direct à la BNF.
Comme le voulait Julien Gracq, qui vivait retiré dans sa ville natale de Saint-Florent-le-Vieil en Anjou, une copie numérique de l'intégralité de ce legs sera transmise à la bibliothèque universitaire d'Angers qui abrite un fonds de documentation sur l'enfant du pays devenu un géant littéraire.

Ouest france Caen décembre 2007 : Julien Gracq, le prof de géographie à Caen

Julien Gracq, le prof de géographie à Caen

vendredi 28 décembre 2007

L'écrivain, dont les obsèques ont eu lieu hier, a enseigné de 1942 à 1946 à l'université de Caen. Ses « Carnets du grand chemin » évoquent ses années normandes.

« Pas âme qui vive dans les décombres, au creux de cette nuit de lune. La longue rue Saint-Jean, dont la tranchée du moins m'eût servi de guide, avait disparu sans même laisser de cicatrice, parce que, un peu sinueuse et détruite en totalité, on avait trouvé plus simple de dégager au bouteur, pour le passage des convois à travers ses ruines, une percée rectiligne... Au-delà reparaissaient des pans encore dressés, et bientôt quelques maisons habitées ; sur les hauteurs de Saint-Martin, presque intactes, je retrouvai ma maison à peine égratignée, comme une petite arche échouée sur la colline après le retrait des eaux. »L'auteur de ces lignes est Julien Gracq. Comme celles décrivant La Hague, on les trouve dans « Les Carnets du grand chemin », recueil de notes et d'essais mûri lentement et savamment composite, publié en 1992 chez José Corti, son éditeur de toujours. On est en octobre 1944. Julien Gracq - Louis Poirier, de son vrai nom - est de retour à Caen, où depuis novembre 1942 il enseigne la géographie à l'université. Assistant, il avait alors accepté l'idée d'y commencer une thèse de géographie régionale : « La morphologie de la Basse-Normandie ».Fin mai 1944, le professeur rejoint à vélo son village de Saint-Florent-le-Vieil, dans le Maine-et-Loire, où il fut enterré hier après-midi. En octobre, il vient reprendre son poste, au terme d'un circuit compliqué en autorail et camion pour découvrir Caen en ruines, une faculté des lettres détruite. Les cours reprennent, sans cartes ni livres, à l'école normale, rue Caponière, préservée des bombardements, comme sa chambre meublée de la place Saint-Martin.Aux Rencontres pour lire« On nous présentait Julien Gracq comme un monsieur inaccessible. C'est le contraire. Discret, oui. » François de Cornière, l'homme des « Rencontres pour lire » à Caen, lui a consacré une Rencontre en 1993. Cette réputation de distance avait incité à quelques précautions. « Comme il acceptait de nous voir, avec Loïc Faucheux (le régisseur des Rencontres), on avait pris de nombreuses photos de son ancien quartier de Caen. Pour montrer patte blanche en quelque sorte... »Anthony Vérove, un passionné de Julien Gracq aujourd'hui professeur de français à Agon-Coutainville, était du voyage avec la comédienne Claude Alexis et Joël Masson, les lecteurs de cette Rencontre. « Julien Gracq a commenté toutes les photos, retrouvé celle de la maison de son meublé. Finalement, on a passé tout un après-midi à discuter, à boire du vin blanc, qu'il est allé chercher dans sa cave. C'était un homme d'une grande simplicité. Je savais qu'il ne se déplacerait pas. Je lui ai envoyé un enregistrement de la Rencontre pour lire consacrée à ses « Carnets ». Il nous a répondu par une belle lettre, publiée dans le livre édité pour les 15 ans des Rencontres, en 1995. »Xavier ALEXANDRE.

vendredi 23 juillet 2010

Rue du grenier à sel

Quel projet ?  Pour un quel avenir ?

Centenaire de Julien Gracq>>>>Une affectueuse pensée géographique

Centenaire de Julien Gracq (1910-2007)...le colloque

Ce colloque, organisé par l'Université Paris IV-Sorbonne et la Bibliothèque nationale de France,commémore le centenaire de Julien Gracq (1910-2007) trois ans après sa mort. Il cherche à situer Gracq dans son siècle tout en faisant ressortir la singularité d'une œuvre et d'une figure d'auteur.

Y seront évoqués les aspects essentiels de sa poétique, de son éthique et de son style, les rapports qu'il entretient avec les savoirs, la littérature et les arts, ses engagements intellectuels, sa position devant l'histoire, et ce qu'il représente aujourd'hui pour nous.

La présentation du fonds qu'il a légué à la BnF sera complétée par une réflexion sur la genèse de son œuvre telle que l'éclairent les manuscrits. Deux écrivains, Jean-Paul Goux et Pascal Quignard, apporteront le témoignage de la littérature vivante.

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Jeudi 10 juin, Université Paris IV-Sorbonne
9h Accueil des participants
9h15 Ouverture du colloque

9h30 : Didier Alexandre (Paris IV) : Gracq dans l’histoire du roman français
10h : Marielle Macé (CNRS/EHESS) : Gracq essayiste
11h : Christophe Pradeau (Paris IV) : Gracq dans l’histoire de la critique : Alain, Thibaudet, Béguin, Bachelard
11h30 : Philippe Berthier (Paris III) : « Mon siècle, en littérature, c’est le XIXe »
14h : Bertrand Westphal (Limoges) : Géocritique de Gracq
14h30 : Raphaël Baroni (Lausanne) : Temps et intrigue
15h30 : Gilles Philippe (Paris III- ITEM) : La langue littéraire
16h : Claude Coste (Grenoble) : Gracq et la musique : un héritage du symbolisme ?
16h30 : Jean-Paul Goux, écrivain : Ecrire en lisant Gracq Vendredi

Vendredi 11 juin, BnF, Site François-Mitterrand, Petit auditorium
9h30 : Marie-Odile Germain (BnF) : Le fonds Julien Gracq à la BnF
10h : Bernhild Boie : Gracq et le manuscrit
11h : Bernard Vouilloux (Bordeaux) : Gracq et les arts visuels
11h30 : Michel Jarrety (Paris IV) : Indifférence éthique ou morale du désir ?
14h : Dominique Perrin (Lyon) : Les engagements intellectuels de Gracq
14h30 : Patrick Marot (Toulouse) : Réception et autorité littéraire
15h30 Michel Murat (Paris IV) : Le rendez-vous avec l’histoire
16h : Intervention de Pascal Quignard, écrivain
Lieu : Université Paris IV- Sorbonne et BnF
Date : 10 juin 2010 - 11 juin 2010